Le conducteur de 34 ans qui, mercredi 24 mai, a percuté un commandant de police après avoir refusé d’obtempérer à un contrôle de police, sur les quais du Rhône à Vienne, est déféré ce vendredi 26 mai au pôle criminel de Grenoble.
Dans un communiqué du parquet de Vienne, la procureure de la République, Audrey Quey, précise qu’elle se dessaisit au profit du parquet de Grenoble en raison de la nature criminelle des faits, « en vue de l’ouverture d’une information judiciaire ».
Rappelons que le trentenaire, « condamné à de multiples reprises par le passé », conduisait sous l’emprise du cannabis et de l’alcool, et n’était plus titulaire du permis de conduire et n’était non plus assuré. Présenté dans l’après-midi à un juge d’instruction, il devrait être mis en examen pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique », « refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d’autrui, conduite sous l’empire d’un état alcoolique et après avoir fait usage de produits stupéfiants, défaut de permis et défaut d’assurance ».
En garde à vue, « il reconnaissait le refus d’obtempérer ainsi que les autres infractions routières mais affirmait ne pas avoir eu l’intention de percuter le policier prétendant n’avoir pas pu l’éviter », détaille la procureure tout en précisant qu’il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Quant à ses deux passagers, âgés de 17 et 19 ans, ils ont été remis en liberté « dans l’attente d’une éventuelle convocation ultérieure par le juge, du chef de non-assistance à personne en danger ».
Suite au dessaisissement du parquet de Vienne, le parquet de Grenoble, pôle criminel, a ouvert ce jour une information judiciaire à l’encontre de l’homme qui, le 24 mai 2023 à Vienne, a renversé et blessé grièvement un commandant de police.
Dans un communiqué de presse, le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, précise que « le parquet demande au juge d’instruction la mise en examen du conducteur âgé de 34 ans pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, en l’espèce en percutant volontairement la victime avec son véhicule circulant à vive allure ; conduite d’un véhicule après avoir fait usage de stupéfiant (cannabis) et sous l’empire d’un état alcoolique (0,80 mg/l) ; refus d’obtempérer ; conduite sans permis en récidive ; défaut d’assurance en récidive ». Le parquet a requis le placement en détention provisoire du conducteur, déjà condamné à plusieurs reprises. Son défèrement étant en cours.